adam sandler


Plan grand angle en contre-plongée sur un homme à chapeau et avec une écharpe blanche, qui braquent sur le spectateur face caméra deux immenses revolver ; plan du film The Hebrew Hammer.

The Hebrew Hammer

Si les films de Noël s’enchaînent chaque année comme des guirlandes autour d’un sapin, ceux de Hannouca peuvent sûrement se compter sur les branches d’une menorah. Malgré tous ses mythiques réalisateurs, la communauté juive américaine n’a que très rarement sorti sa fête des Lumières de l’ombre du Saint Nicolas coca-colisé. En 2003, Johnathan Kesselman et Adam Goldberg tentent de relever le défi en créant le premier (et dernier) héros de jewxploitation : le détective privé (de prépuce) Mordechaï Jefferson Carver, a.k.a The Hebrew Hammer. Culte de niche, cette série B un peu cheap sous tous rapports est peut-être le chaînon manquant dans l’évolution de l’humour juif entre Woody Allen et Adam Sandler. Faites tourner les dreydels et chauffer les latkes, Papa Hanouca arrive en ville.


Robert Pattinson, avec barbe et grosse doudoune rouge, arpente un couloir blanc, la mine sombre, dans le film Good Times réalisé par les Frères Safdie.

Les Frères Safdie, princes de New-York

Entre réalisme toujours très stylisé, vagabondage au cœur de la Grosse Pomme et spirales infernales pour des personnages borderline, on va plonger dans l’alléchant cinéma des nouveaux princes du thriller noir indépendant, les plus virulents héritiers d’un certain underground new-yorkais, j’ai nommé les frères Ben et Josh Safdie. Très remarqués depuis Good Time  (2017) et clairement confirmés avec le monumental Uncut Gems (2019), les deux bonhommes abordent le cinéma comme un art quasi primitif, proche de l’énergie du street art.