[Entretien] Dawn Luebbe & Jocelyn DeBoer, du goût et des couleurs


« Si tu as voulu nous voir, c’est soit que tu as adoré le film, soit que tu étais très confus… » ont plaisanté Dawn Luebbe et Jocelyn DeBoer en nous recevant. Aux commandes du génial Greener Grass (2019) dans lequel elles tiennent également les rôles principaux, elles dressent un portrait satirique des banlieues américaines, à l’humour absurde irrésistible, à l’esthétique rose bonbon et aux sourires carnassiers…Présentes au Festival Européen du Film Fantastique de Strasbourg, elles ont accepté de revenir avec nous lors d’une interview sur la création de cet univers, un univers aussi singulier et décalé que ses créatrices, à mi-chemin entre David Lynch et Wes Anderson…

Un labrador assis dans le rang d'une salle de classe, et vêtue d'une chemise et d'une cravate, scène du film Greener Grass.

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Le kitsch, c’est chic

Quelle est la genèse de Greener Grass ? A la base, vous en avez fait un court-métrage (A voir ICI).

Dawn Luebbe : Effectivement, ça a d’abord été un court-métrage qu’on a fait en 2015. On a été si fières de la réception du film, notamment au Festival international du court-métrage de Clermont-Ferrand et au South by Southwest d’Austin où on a eu le prix du scénario ! Entendre les retours du public et échanger avec eux était grisant. Nous n’avions pas du tout prévu d’en faire un long-métrage et entretemps, nous avons travaillé sur deux autres courts. On a ensuite pitché et vendu Greener Grass comme une série télé, mais pour plusieurs raisons et suite à divers changements, le projet a été finalement suspendu. Pendant ce temps, Jocelyn était sur le tournage de Thunder Road (Jim Cummings, 2018).

Jocelyn DeBoer : Tu as remarqué que je joue la femme de Jim Cummings dans le film ? Personne ne me reconnaît, et je prends ça comme un compliment (rires).

Dawn : Jocelyn était en tournage au Texas pendant que j’étais au Napa Valley Film Festival en Californie avec plusieurs réalisateurs indie.

Jocelyn : C’est aussi un festival de vin, et notre court-métrage The Arrival (2016) y a remporté le Grand Prix et une bouteille de vin de cette taille (Jocelyn écarte ses bras d’un mètre, rires).

Dawn : On ne l’a pas encore ouverte, on a besoin de plus d’amis (rires). On est donc revenues à Los Angeles avec l’envie de faire quelque chose, on ne voulait plus attendre. On s’est dit qu’au lieu de poursuivre Greener Grass comme une série, on en ferait un long-métrage et cette idée nous a mises dans les starting blocks.

Jocelyn : Ce qui nous a beaucoup motivées et ce qui était très important pour nous, c’était qu’on réalise nous-mêmes Greener Grass. A l’époque du projet de série, on n’avait uniquement réalisé un court-métrage alors on craignait que les chaînes ne nous laisseraient pas le mettre en scène. Nous écrivons visuellement, nous pensons au montage, alors réaliser notre scénario est primordial pour nous, pour garder le contrôle créatif. On avait à peine fini de réaliser le film qu’on a été engagées pour réaliser deux épisodes de série, alors finalement il suffit presque de prétendre d’avoir fait un long-métrage pour pouvoir réaliser sa propre série (rires).

Les deux protagonistes du film Greener Grass dans des tribunes, assises auprès d'autres femmes endimanchées avec des costumes colorés, scène du film Greener Grass.

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Comment vous est venue l’idée de ces personnages si singuliers ?

Jocelyn : L’idée de Greener Grass était d’abord basée sur des prémisses plutôt que sur des personnages. On pensait que cela serait intéressant d’explorer l’idée de politesse poussée à l’extrême, d’explorer la compétitivité entre les parents…

Dawn : L’idée que l’herbe est plus verte chez le voisin…

Jocelyn : …et d’explorer de quelle manière une personne construit son identité, quel est son entourage et comment ils interagissent entre eux, plutôt que d’étudier qui ils sont. Toutes ces idées nous titillaient, alors on est parties de ces prémisses. Le court-métrage s’est créé dans l’idée de faire sept vignettes comme dans une web-série. C’était plus facile à produire. Alors c’est là qu’on a imaginé ces deux mères assises sur des gradins et ainsi de suite…Dans chaque vignette, une chose inhabituelle se produit alors que tout a l’air extrêmement normal et familier. Voilà comment est né Greener Grass version courte. Alors qu’on était en voiture en direction de notre premier jour de tournage, on s’est dit « et si on mettait toutes ces vignettes ensemble ? On pourrait en faire un court-métrage à soumettre à Sundance ». Je ne sais pas si tu connais la comédienne Jenny Slate qui a écrit Catherine (Dean Fleischer-Camp, 2013), une web-série qu’on adore ? Elle l’avait présentée comme une histoire en douze parties la veille à Sundance. Alors quand nous avons eu l’idée de rassembler ces vignettes en un film pendant ce trajet en voiture, nous avons compris que les personnages devaient être les deux mêmes femmes et que nous aurions besoin de conflits pour créer de la narration. C’est comme ça que l’idée de Lisa qui convoite la vie de Jill nous est venue. Une longue réponse pour dire que ce n’était pas basé sur les personnages (rires). Par contre, quand nous avons commencé l’écriture du long-métrage, certaines personnes nous venaient en tête…(Elle baisse la voix) Nous ne devrions pas le dire mais Lisa ressemble à une femme que nous connaissons toutes les deux (rires).

Dawn : Nous adorons le personnage de Nick, le mari de Jill. Il agit comme un petit garçon et s’extasie des choses comme un enfant.

Jocelyn : Beck Bennett, qui joue ce personnage, a grandi dans une banlieue voisine de la nôtre. Nous avons eu la même enfance dans le sud de Chicago. En lisant le scénario, il nous disait « je connais ce gars ! C’est le pote de mon père, il conduit comme ci, il fait des barbecues comme ça… ». Et Neil Casey qui joue Dennis, le mari de Lisa, est basé sur un personnage de cartoon britannique.

Vous parliez de votre processus créatif, du court au long-métrage en passant par la série, mais ce sont trois manières complètement différentes de raconter une histoire. Quelles ont été les difficultés d’adapter votre histoire en long-métrage ?

Jocelyn : Quand nous avons prolongé le court-métrage pour une série, le projet était tellement plus grand, le monde de Jill et Lisa était bien plus vaste. Écrire un long-métrage nous a d’abord paru intimidant, on ne pouvait pas couvrir autant de choses qu’en six saisons de série : nous avons écrit la première page du scénario de Greener Grass vingt-et-une fois en six mois…Nous réécrivions constamment l’histoire, redessinant ses contours. Les premières versions étaient très narratives, il y avait des meurtres, il y avait des versions où Lisa allait en prison…Nous étions assez frustrées à l’écriture du long, sans savoir quelle était la meilleure version de l’histoire qu’on voulait raconter. Un matin, nous avons revu le court-métrage pour la première fois depuis des mois et nous avons réalisé que la magie de Greener Grass était sa simplicité, et qu’il ne nous fallait donc pas saturer le récit d’arcs narratifs. Nous avons donc écrit chronologiquement tous ces choses inhabituelles qui font irruption dans les vignettes dont je parlais. Nous avons ainsi obtenu le squelette de notre histoire et ce qui se produit dans ses interstices. Une fois qu’on a eu ce résultat, nous étions très proches de la version finale du scénario qui a été tourné.

Un filet de bave lie deux bouches d'adolescentes avec des bagues sur les dents, scène du film Greener Grass pour notre interview de Dawn Luebbe et Jocelyn DeBoer.

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Vous avez dit tout à l’heure à quel point réaliser et jouer étaint très important pour vous, vous avez également produit Greener Grass

Jocelyn : L’adrénaline nous a faites tenir pendant dix neuf jours (rires).

Dawn : On n’a pas beaucoup dormi. Pouvoir jouer ce qu’on a écrit est le rêve de tout acteur, d’une certaine façon. Normalement, tu dois analyser le scénario à fond, déceler des indices…De notre côté, on comprenait parfaitement les motivations et les objectifs des personnages au moment de travailler sur notre interprétation, ce qui est un luxe. En terme de réalisation, c’était cool d’avoir eu une première expérience sur un court-métrage. Cela nous avait permis de comprendre comment nous fonctionnions, qu’est-ce qui marchait ou pas. Faire le plus possible était très important pour nous pendant la préparation : avoir le contrôle sur le cadrage, sur la direction artistique, sur le jeu. Le maximum était décidé le plus en amont possible et nous étions sur la même longueur d’onde. Sur le tournage, on filmait les répétions, on regardait le résultat, on faisait des ajustements ensemble en se mettant d’accord avec les directeurs des autres départements, puis on recommençait et ainsi de suite.

Jocelyn : Bien sûr, c’est très fastidieux mais c’était pour nous la seule façon de créer. Tout est si uniforme quand il n’y a qu’une vision artistique, la nôtre, au centre. On se disait que faire autrement était impensable. Certains scénaristes s’assoient et écrivent leur vision du monde, ensuite un réalisateur arrive et interprète ce qu’ils ont pu vouloir dire, puis les acteurs doivent le deviner à leur tour et ainsi de suite…Bien sûr, on met en scène parfois le travail d’autres personnes et on adore ça mais ce n’est pas la même démarche. Parce qu’on met la main à la pâte partout, notre écriture est très uniforme.

Dawn : Comme je le disais, on écrit avec le montage en tête. Beaucoup de choses changent sur le moment mais imaginer le découpage très tôt nous a beaucoup aidées.

Jocelyn : On a eu la chance d’avoir pu écrire notre court-métrage The Arrival, de le produire et de le monter, pour ensuite écrire un autre court…Au lieu d’écrire par souci d’être d’excellentes scénaristes, on écrivait toujours sous forme de plans parce qu’on était toujours sur le point de tourner. On décrivait ce dont on avait besoin, ce qui est sur le point d’arriver…Beaucoup d’étudiants nous demandent des conseils en terme de scénario, on leur dit de l’envisager comme un plan, comme s’ils étaient sur le plateau demain et qu’il fallait expliquer ce qui doit se passer.

Dawn : Il faut être pragmatique, si tu veux une chose dans ton film, ça doit figurer dans le scénario. Si l’horloge du grand-père doit être dans le salon, elle doit l’être.

Greener Grass est bien sûr une comédie, il est reçu comme tel, mais il est également très tragique, surtout pour Jill…Pourtant, vos choix de mise en scène induisent le rire du spectateur du début à la fin. D’où vous vient cet humour ? Quelles sont vos références humoristiques ?

Jocelyn : On aime l’humour absurde et surréaliste. On l’aime surtout avec des enjeux très fondés, quand tu te préoccupes des personnages. C’était important pour nous de ne pas faire un film où des trucs bizarres se passent juste pour être bizarre, sans conséquences, pour ensuite enchaîner sur d’autres événements bizarres. On était intéressées par une histoire sauvage et drôle en surface, construite comme des montagnes russes où des choses inattendues se produisent tout au long d’un voyage cinématographique qui ne ressemble à aucun autre. Mais les choses qui se déroulent comptent et impactent les personnages, faire de l’histoire de Jill un véritable voyage émotionnel était très important pour nous.

Dawn : On aime jouer avec l’idée d’horreur dans la comédie. Les deux genres sont très similaires dans leur manière de jouer entre tension et détente. Nous avons voulu faire fondre l’un avec l’autre, ce que beaucoup de gens qu’on admire font.

Jocelyn : On aime tellement John Waters et des films comme Serial Mother (John Waters, 1994) ou Evil Dead (Sam Raimi, 1981). Yorgos Lanthimos aussi dans La Mise à mort du cerf sacré (2017) et bien sûr Tommy Wirkola qui a réalisé les films Dead Snow (2009 & 2014), qui mélange lui aussi l’horreur et la comédie. J’apparais d’ailleurs dans le deuxième volet et quand j’en faisais la promotion, j’ai beaucoup appris avec le public. Le public de Dead Snow est déchaîné, il se lève dans les allées, tout le monde hurle…Dawn et moi nous sommes fait les dents en faisant des performances en live alors nous sommes très sensibles au public, surtout qu’on a fait de l’improvisation : tu écris le spectacle selon le moment où les gens rigolent, selon le moment où ils sont tendus. Voir plusieurs fois ces projections d’une comédie d’horreur m’a appris ce qui fonctionnait et à quel moment les gens riaient.

Dawn : David Lynch nous influence beaucoup aussi. Dans Blue Velvet (1986), le moment où le personnage de Kyle MacLachlan est caché dans le placard est mémorable…Tellement de tension, mais t’as envie de rire en même temps.

Jocelyn : Mulholland Drive (2001) aussi, avec ces décors ultra idéalistes, comme dans un rêve, avec les palmiers, les couleurs…Tout est parfait jusqu’à ce qu’on te coupe l’herbe sous le pied pour révéler un univers noir sous-jacent. Au moment de faire le court-métrage Greener Grass, alors que Dawn venait d’arriver à Los Angeles et qu’aucune de nous deux ne trouvait du travail en tant que comédienne, nous regardions Twin Peaks (1990-2017) ensemble littéralement tous les jours. Plus tard, nous nous sommes dit qu’on devrait faire quelque chose dans le même esprit…

Deux hommes et deux femmes en vacances avec collier de fleurs et chemises hawaïennes se penchent sur quelque chose qui les intrigue dans le film Greener Grass.

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Greener Grass est très critique envers la société américaine et ses banlieues, montrer le film en Europe est donc probablement un tout autre défi. Comment a-t-il été reçu aux États-Unis, en comparaison avec l’Europe ?

Jocelyn : Cette question nous met un peu mal à l’aise parce qu’on vient du Midwest et on se sent un peu mal d’expliquer que le film marche bien (rires). Mais je dois dire qu’aux États-Unis les gens se l’approprient. On l’a montré dans l’Utah et les gens pensaient qu’on venait de l’Utah, ils nous demandaient si le film était à propos des Mormons. Dans le Sud, les gens supposaient qu’on venait du Sud aussi ; dans le Michigan, on nous disait qu’on venait de la banlieue de Detroit…C’est arrivé absolument partout. C’est un cadeau, on espérait ce résultat.

Dawn : On voulait justement que le film puisse se dérouler n’importe où, abordant des larges thématiques propres aux banlieues américaines mais aussi aux banlieues en général.

Jocelyn : On l’a ensuite montré à l’international au Festival de Locarno. On était à la Piazza Grande avec 8000 personnes pour la projection…On s’est senties comme des rock stars (rires). Je ne peux pas décrire à quel point la réception a été explosive. On était contentes, on se disait que le film serait bien reçu en Europe. La projection suivante était en Bosnie. Le public était beaucoup plus restreint mais ils étaient très enthousiastes. On a demandé à deux femmes bosniaques qui étaient venues nous voir si la banlieue de Sarajevo est comme dans le film, elles ont dit qu’absolument pas (rires). Mais pour elles, le film correspond à l’idée qu’elles se font vraiment des banlieues américaines. On ne sait pas si elles se moquent de nous ou si elles se reconnaissent dedans (rires). On a hâte de le montrer à Raindance à Londres, peut-être que les Anglais ont les mêmes règles de politesse, le même esprit de compétition et les mêmes petits chiots que dans le Midwest d’où l’on vient. On devrait te demander aussi : l’univers du film ressemble-t-il aux banlieues françaises ?

(Rires) Pas vraiment comme dans le film non, mais cette idée de compétition et d’être meilleur que son voisin est universelle.

Jocelyn : Je suis contente de l’entendre et j’en suis aussi désolée (rires).

A propos de votre direction artistique, vous avez opté pour un parti-pris fort qui donne l’impression d’être dans une maison de poupée, avec des décors très lisses, une musique de feuilleton télé, une photographie rose bonbon, des acteurs qui ressemblent à des statues de cire…

Dawn : Jocelyn et moi jouions beaucoup à la poupée en grandissant et peut-être jusqu’à trop tard (rires). Ces maisons de poupées sont comme des emporte-pièces, elles sont très similaires, avec le papa, la maman et leur voiture de golf qui ressemble aux petites voitures pour enfants…On avait la meilleure directrice artistique, Leigh Poindexter, qui s’est approprié cette idée pour la déployer. Elle a créé tout un ensemble de petits détails de cet univers.

Jocelyn : Notre costumière nous a beaucoup aidées aussi, Lauren Oppelt, avec qui nous avons déjà travaillé et qui est un génie créatif. Il se trouve que Lauren et Leigh sont très amies et elles ont travaillé ensemble dans l’équipe créative pour imaginer une palette de couleurs très contrôlée. Elles ont cohabité ensemble pendant la production, alors tout ce qu’elles ont fait – les costumes emmêlés aux décors – nous ont beaucoup apportées. Les deux ont ajouté tant de détails…On avait un si petit budget qu’on était terrifiées à l’idée de ne pas pouvoir faire le film qu’on voulait faire parce que nos attentes étaient si hautes, on a même envisagé d’abandonner quand le budget manquait. Mais les deux avaient de telles capacités et un tel niveau d’excellence – surtout pour un budget si serré – qu’elles ont sauvé le film. Avec notre directeur de la photographie, Lowell Meyer, nous étions moins sûres de nous au début parce que j’ai déjà travaillé avec lui sur Thunder Road, qui est très différent…Mais on l’a rencontré et ses références et le pitch qu’il nous a fait…On s’est dit que personne ne comprend mieux le film que Lowell. Il savait exactement ce qu’on avait en tête, au point que ça en devenait flippant.

Dawn : C’était la première fois qu’on travaillait directement avec lui mais on avait l’impression d’avoir travaillé avec lui depuis toujours, c’était si facile.

Jocelyn : On a eu beaucoup de chances avec notre équipe créative. Notre monteur Taylor Gianotas était avec nous en Géorgie (où le film a été tourné, ndlr) et il montait le film chaque jour quand nous lui apportions les rushs. Il a beaucoup contribué à garder l’univers cohérent, à créer l’allure et le ton. Pour la musique, on n’a jamais travaillé avec un autre que Sam Nobles, qui a été avec nous sur tous nos courts-métrages et nos épisodes de série. C’est le meilleur.

Dawn : Dans nos premières discussions avec Sam, Lauren et Leigh, on a cité les années 50 et les années 80 comme points de référence, c’est-à-dire ces décennies de conservatisme social et de prospérité économique, avec des graines de rébellion. Esthétiquement, on voulait que cette atmosphère s’imprègne dans le design. Avec la musique de Sam et ses transitions, t’as l’impression d’être dans une émission télé nostalgique, dans quelque chose de confortable et de familier mais cette dynamique s’inverse…

Jocelyn : La musique joue beaucoup sur le ton, sur le rythme et sur la manière de jouer entre tension et détente.

Et après Greener Grass, quels sont vos futurs projets ?

Dawn : On écrit notre prochain film qui aura une touche de science-fiction (Dawn s’étouffe légèrement, ndlr) …

Jocelyn : Elle s’étouffe parce qu’elle est nerveuse et qu’on devrait écrire plus. Donc oui on a hâte de réaliser ce projet, en attendant on réalisera quelques épisodes de série ici ou là, mais notre projet principal est notre prochain long-métrage. Ce sera aussi une satire.

Dawn : Mais une satire très différente de Greener Grass. Elle aura également un univers à elle toute seule mais bien différent.

Propos de Dawn Luebbe & Jocelyn DeBoer
Recueillis et traduits de l’anglais par Calvin Roy
Dans le cadre du Festival Européen du Film Fantastique de Strasbourg
Merci à Ambre Vanneau , Grégoire Graesslin & Isir Showzlanjev


A propos de Calvin Roy

En plus de sa (quasi) obsession pour les sorcières, Calvin s’envoie régulièrement David Lynch & Alejandro Jodorowsky en intraveineuse. Biberonné à Star Gate/Wars, au Cinquième Élément et au cinéma de Spielberg, il a les yeux tournés vers les étoiles. Sa déesse est Roberta Findlay, réalisatrice de films d’exploitation parfois porno, parfois ultra-violents. Irrévérencieux, il prend un malin plaisir à partager son mauvais goût, une tasse de thé entre les mains. Retrouvez la liste de ses articles sur letterboxd : https://boxd.it/rNH2w

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