veneciafrenia


Plan rapproché-épaule sur un homme déguisé en bouffon de carnaval, au masquez plutôt menaçant, qui se tient, d'une main sur un poteau jaune dans le film Veneciafrenia.

Veneciafrenia

Álex de la Iglesia a signé un deal avec Sony Pictures pour plusieurs films d’horreur. Veneciafrenia – le film d’ouverture du PIFFF 2021 – est le premier volet colérique de sa future “fear collection”. Slasher vénitien sur fond de critique du tourisme de masse, le virtuose, la figure emblématique du cinéma fantastique espagnol, réalise un pamphlet contre la standardisation. A l’instar de Cannibal Holocaust (Ruggero Deodato, 1980) – la comparaison s’arrête là – Veneciafrenia pointe la terreur inhérente liée au tourisme invasif et livre un constat sur une société ayant intégrée le vide culturel : le cinéaste compte tirer les leçons de la farce à l’italienne et des “jeux subtils de l’amour et du duel social” (Marivaux) pour faire passer sa critique morale pleine d’ironie acerbe.