Hocus Pocus : Les trois sorcières 1


Le mois d’octobre est idéal pour se faire une rétrospective des films à voir en famille (ou tout seul) pour Halloween. Aujourd’hui, on vous parle avec bonheur de trois sorcières dévoreuses d’enfants. Tout un programme !

© Tous droits réservés

Les sorcières bien-aimées

                © Tous droits réservés

Salem, au XVIIe siècle. Les sœurs Sanderson, trois sorcières vieillissantes et pas très sympathiques, kidnappent des enfants pour voler leur jeunesse. Arrêtées puis pendues – après avoir transformé un des enfants en chat, condamné à vivre pour l’éternité – l’aînée d’entre elles, Winifred Sanderson (incarnée par une Bette Midler qui visiblement s’amuse bien) lance une prophétie : dans 300 ans, un être vierge les ramènera d’entre les morts pour la nuit d’All Hallows-Even, afin qu’elles puissent terminer leur œuvre et devenir immortelles. Et c’est à la nuit d’Halloween de 1993 que Max, venant tout juste d’emménager, à regret, dans la ville de Salem, ressuscitera les trois sorcières en voulant frimer un peu pour impressionner sa conquête (et sa petite sœur). Dès lors, la course contre la montre est lancée et il faut à tout prix empêcher les trois sœurs de remettre la main sur leur grimoire. Rusés, les adolescents – aidés par un chat qui parle, vieux de trois siècles – jouent sur le décalage pour faire croire aux sorcières, qui n’ont pas vu le monde depuis 300 ans, qu’ils ont autant de pouvoir qu’elles. À eux d’invoquer l’eau magique, en déclenchant des alarmes incendie, à elles de draguer diable (un quidam déguisé) et conducteurs de bus, ne comprenant pas que si la rue grouille de lutins, de sorcières et de Mrs Samovar grandeur nature (meilleur déguisement), c’est qu’il s’agit là d’une nouvelle fête remplaçant leurs All Hallows-Even. Consternation chez les sorcières, qui s’adaptent dès lors avec une facilité déconcertante, au monde contemporain. Capables de chanter « A spell on you » (Nina Simone) à une fête ou encore de voler sur des aspirateurs. Un peu débiles, les sorcières perdent leur temps à vouloir rattraper le trio, au lieu de prendre les premiers enfants qui passent, pour devenir immortelles. Elles n’ont que quelques heures devant elles, mais soit.

                                      © Tous droits réservés

Qu’on se le dise, Hocus Pocus : Les trois sorcières est loin d’être un chef-d’oeuvre. Pas de mise en scène inoubliable, des effets spéciaux un peu ringards, des décors en carton-pâte, des enfants qui jouent comme des pieds et des raccourcis scénaristiques à en faire saigner du nez, en outre, à peu près tout pour que vous aimiez le charme désuet d’un tel film. De mon côté, sans honte, sans culpabilité, je le ressors avec plaisir tous les ans. Et même si on passe du très bon temps devant, on peut regretter le stéréotype de la méchante et moche sorcière, même si, avouons-le, ce long-métrage ne vaut que par son casting ! Bette Midler, Kathy Najimy et Sarah Jessica Parker (dans l’un de ses premiers rôles) s’amusent et jouent comme des enfants déguisés un soir d’Halloween, et c’est tout à fait charmant. On y retrouve également un Doug Jones en amant maudit, ramené à la vie par les sorcières pour attraper les sales mômes. Le réalisateur Kenny Ortega – celui qui a commis les High School Musical (2006, 2007 et 2008) le célèbre, outre-Atlantique, Newsies (1992), la tournée d’Hanna Montana / Miley Cyrus et j’en passe – accompagné de David Kirschner à la production (producteur des Chucky), fabriquent un très bon téléfilm de luxe aux accents Disney Channel.

Parfois irrévérencieux pour un Disney, certaines blagues nous parviennent une fois adultes, et c’est encore plus délicieux (ou consternant, au choix). Il ne se dégage rien de ce film d’autre que du divertissement pur et dur. Un seul moment poignant – les animaux morts ça fait toujours pleurer si vous n’avez pas un coeur de pierre – et aucune leçon de morale, à part peut-être de se méfier des adolescents vierges qui ont plus de chance d’invoquer de vieilles malédictions que d’autres. Hocus Pocus : Les trois sorcières, reste un classique de la comédie d’horreur familiale ayant atteint le rang de culte pour les gamins des années 90. À voir et à revoir avec votre enfant, votre petite sœur ou le fils des copains à qui vous apprenez des bêtises !


A propos de Angie Haÿne

Biberonnée aux Chair de Poule et à X-Files, Angie grandit avec une tendresse particulière pour les monstres, la faute à Jean Cocteau et sa bête, et développe en même temps une phobie envers les enfants démons. Elle tombe amoureuse d'Antoine Doinel en 1999 et cherche depuis un moyen d'entrer les films de Truffaut pour l'épouser. En attendant, elle joue la comédie avant d'ouvrir sa propre salle de cinéma. Ses spécialités sont les comédies musicales, la filmographie de Jean Cocteau, les sorcières et la motion-capture.


Laissez un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

12 − 9 =

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Commentaire sur “Hocus Pocus : Les trois sorcières