The Box 1


Si vous appuyez sur ce bouton, vous empocherez la somme d’un million de dollars mais en contrepartie, une personne que vous ne connaissez pas, quelque part dans le monde, mourra”. C’est sur cette idée que débute, The Box, le nouveau long métrage de Richard Kelly, réalisateur du chef d’œuvre Donnie Darko (2001) et du controversé Southland Tales (2008). Ce troisième long-métrage est inspiré de la nouvelle “Button, Button” écrite par Richard Matheson, auteur du roman Je suis une légende et scénariste de la série La Quatrième Dimension.

LA BOITE DE PANDORE

L’histoire se déroule aux Etats–Unis, dans les années 70. Norma et Arthur Lewis (Cameron Diaz et James Marsden) forment un couple modèle. Norma est professeur de lettres dans un lycée et Arthur est chercheur à la NASA. Un matin, ils reçoivent un étrange paquet, contenant une boîte ornée d’un bouton rouge. Le soir même, Norma reçoit la visite d’un dénommé Arlington Stewart (Frank Langella) qui lui explique ce qu’il se passera si elle décide d’appuyer sur le bouton.

Véritable fable métaphysique sur la condition humaine, The Box développe un récit complexe mais passionnant qui mêle des thèmes de société comme le rapport à l’autre et des thèmes plus religieux comme la vie après la mort. Car l’enclenchement du bouton par Norma marque le début d’une enquête passionnante pour tenter de percer le mystère qui se cache derrière la boîte et le personnage d’Arlington Stewart. Totalement imprévisible, le film de Kelly multiplie les rebondissements afin de troubler le spectateur jusqu’à un final tragique et poignant. On peut interpréter la boîte comme une vision moderne de la Genèse et du péché originel où la boîte représente la pomme, avec Norma et Arthur qui seraient les Adam et Eve des temps modernes. Ce rapport étroit avec la religion se retrouve tout au long du film avec les différentes hypothèses sur la vie après la mort. Mais, l’intelligence du récit se caractérise par une volonté de laisser sa propre interprétation au spectateur afin qu’il puisse réfléchir lui aussi sur ce qu’il ferait dans la même situation.

The Box se pose donc comme une véritable critique sociale voire, politique où l’individualisme prime et où l’entraide n’existe plus. Car, la question qui se pose est la suivante : quelle est la valeur d’une vie humaine ? Après avoir exploré différents thèmes comme le voyage dans le temps (Donnie Darko) et le militarisme (Southland Tales) lors de ses précédents films, le réalisateur nous prouve son talent une fois de plus, en dénonçant, au travers de la science fiction, une société qui se meurt peu à peu en perdant toute morale, un peu comme le faisait Kubrick, en son temps, avec 2001, L’Odyssée de l’Espace.


A propos de Valentin Maniglia

Amoureux du bis qui tâche, du gore qui fâche, de James Bond et des comédies musicales et romantiques. Parle 8 langues mortes. A bu le sang du Christ dans la Coupe de Feu. Idoles : Nicolas Cage, Jason Statham et Michel Delpech. Ennemis jurés : Luc Besson, Christophe Honoré et Sofia Coppola.


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