C’est un petit pas pour le cinéma, un pas de géant pour le blockbuster made in USA. Le tandem Bay/Spielberg strikes back, avec encore plus de thunes, d’effets spéciaux et d’acteurs cultes pour le chapitre final de sa trilogie mettant en scène les robots de chez Hasbro. Et le résultat est clairement à la hauteur des attentes.
DANS LA LUNE
Tout commence le 20 juillet 1969, lorsque Buzz Aldrin et Neil Armstrong posent pour la première fois le pied sur la Lune, faisant d’eux les premiers êtres vivants à aller sur le satellite naturel de notre planète. Là, ils découvrent une sorte de grotte dans laquelle se trouvent… des robots ! Et pas n’importe quels robots : les Transformers, ceux-là même qui ont détruit des pyramides et qui ont ravagé les Etats-Unis dans les deux précédents films de Michel Baie. Après ce premier quart d’heure incroyable qui refait l’Histoire en n’omettant pas néanmoins la légende (Armstrong dit sa phrase culte lorsqu’il pose le pied sur la Lune), la trame peut commencer : Sam Witwicky est devenu un héros décoré par Obama, il a changé de copine (et heureusement, d’ailleurs) et a fini ses études. Chez les Marines, le général Lennox continue à collaborer avec les Autobots, mais tous doivent faire face à une nouvelle menace : le retour de Megatron, un peu affaibli par le combat en Egypte, et des Decepticons, plus inquiétants que jamais. Mais l’arrivée de Sentinel Prime, découvert par Armstrong et Aldrin et prédecesseur d’Optimus Prime à la tête des Autobots, va changer la donne…
Quand on va voir un Michael Bay, on peut très bien ne pas aimer le sujet, on peut ne pas aimer l’histoire, on peut ne pas aimer les situations improbables qui arrivent aux personnages, on peut ne pas aimer son savoir-faire qui fait parfois too much, mais on en a pour son argent. Les effets spéciaux sont toujours largement à la hauteur, et cette fois-ci, l’arrivée d’un nouvel Autobot + le voyage sur la Lune + les dizaines de destructions ultra-spectaculaires habituelles sont un vrai régal pour les amateurs de sensations visuellement fortes. Si Michael Bay a déclaré, à la sortie de Transformers, premier du nom, qu’il s’agissait là de son meilleur film d’action, ce film-ci devra passer à la postérité comme le chef-d’œuvre ultime de son réalisateur. On assiste à une vraie entrée dans « l’âge adulte » de Shia LaBeouf, jusqu’ici cantonné aux rôles plus ou moins importants de « fils de » et aux jeunes débutants. Ici, Shia est plus convaincant que jamais, avec un rôle plus mature, puisque l’évolution du personnage a été proportionnelle à celle de l’acteur. Reste à espérer que ses prochains projets lui donnent plus de crédibilité dans des genres plus sombres, plus risqués du moins.
La construction du film est toujours la même : il débute par une heure d’histoire qui commence par poser des bases solides. On retourne dans la vie des personnages, deux ans après les avoir laissés. On suit leur évolution et on s’intéresse de plus en plus à l’intrigue du film. Cette première partie est, comme à chaque fois, toujours teintée de beaucoup d’humour, et permet également de faire apparaître de nouveaux personnages secondaires hauts en couleur. On retiendra notamment John Malkovich, dans un rôle presque aussi hystérique que celui qu’il tenait l’année dernière dans Red, et la courte mais amusante apparition de Ken Jeong (le Mr. Chow de Very Bad Trip, aussi vu aux USA dans l’excellente sitcom Community). Et en bonus track, le VRAI Buzz Aldrin, dans son propre rôle et une très bonne scène de course-poursuite contenant quelques plans « volés » à The Island. Transformers 3 reste clairement le meilleur film de la saga, et vu le résultat, on peut attendre des productions de l’été qui portent la griffe Spielberg (Cowboys et Envahisseurs, Super 8) des résultats prometteurs.
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