Festival de Cannes


Dans une forêt ensoleillée, Simon Baur pose une main réconfortante sur son frère Raymond Baur ; tous deux sont filmés de profil, en rapproché-poitrine, par Simon Rieth.

[Entretien] Simon Rieth, le fantastique par contraste

Après avoir fait ses armes sur de nombreux courts-métrages indépendants, Simon Rieth voit son premier long-métrage Nos Cérémonies sélectionné à la 61e Semaine de la critique du Festival de Cannes en 2022. Jouissant d’une sortie discrète en mai dernier, il n’a pas cependant pas manqué de resplendir par sa proposition aussi poétique que singulière, dont nous avons eu le plaisir de discuter avec lui.


Indiana Jones et le cadran de la destinée

Conclusion de quatre décennies d’aventures aux quatre coins du globe et de ses légendes, Indiana Jones et le Cadran de la destinée (James Mangold, 2023) se devait de réussir la sortie du héros et par la même occasion, celle de son mythique interprète. Et ce sans ses deux papas, tout aussi légendaires que l’archéologue lui-même ! Après un quatrième opus en demie teinte, ce cinquième épisode vient-il nous confirmer que la place d’Indy est désormais dans un musée ?


Elementaire

Après trois beaux films injustement privés de grands écrans – Soul (Pete Docter & Kemp Powers, 2020), Luca (Enrico Casarosa, 2021) et Alerte Rouge (Domee Shi, 2022) – et un spin-off décevant ayant subi un vilain revers en salles – Buzz l’éclair (Angus MacLane, 2022) – il est peu dire que la superbe des studios Pixar d’antan peine à retrouver tout son aura, sa formule magique. Difficile d’avouer qu’on misait sur Elementaire (Peter Sohn, 2023) pour en raviver la flamme, tant le premier long-métrage de son réalisateur – Le Voyage d’Arlo (2015) – est sans équivoque le plus faible de la production Pixar. Et pourtant…


[Carnet de Bord] Festival de Cannes • Bilan, Tops et Palmarès

Le festival de Cannes 2023 s’est clôt samedi dernier sur le sacre de Justine Triet et son discours d’une grande acuité politique qui venait remettre l’actualité au centre de cette grande lessiveuse, cette fabrique cinéphile d’oubli. A cet endroit, le festival était à l’heure. Pourtant, rarement il n’aura semblé aussi « à côté », pour le pire comme pour le meilleur. Voilà notre bilan d’une édition en demi-teinte, qui s’achève sur un palmarès cohérent, mais qui à notre sens sera de nouveau passé à côté du geste le plus fort de la compétition.


[Carnet de Bord] Festival de Cannes • Jours 3-6

Quatre nouvelles journées sur la croisette, essentiellement pluvieuses. Quelques revenants, plus ou moins incarnés, des épanchements cinéphiles à l’écran ou dans les files d’attente, des tentatives plus ou moins « genrés », plus ou moins réussies, de toucher au contemporain. Comme souvent à Cannes, l’accumulation de films et de soirées donnent le sentiment de traverser un monde en quelques séances et quelques jours. Avec, pour ces jours-ci, un film monstre qui emporte tout et qui a hanté l’intégralité des projections qui ont suivi…


[Carnet de Bord] Festival de Cannes • Jours 0-2

Durant tout le festival de Cannes, l’équipe de Fais pas Genre ! est sur place pour prendre la température de la Croisette et repérer les films singuliers, bizarroïdes : les films qui font pas genre en somme. On vous propose donc un rendez vous bi-hebdomadaire pour lire les témoignages des aventures festivalières de nos envoyés (très spéciaux), Martin Courgeon et Pierre Jean Delvové.


Un ciel orangé de crépuscule, un bord de mer à Tahiti et la végétation luxuriante qui entoure Benoit Magimel, vu en petite silhouette et de dos, scrute l'horizon avec des jumelles ; scène du film Pacifiction.

Pacifiction : tourment sur les îles

Projeté en fin de festival de Cannes 2022, le nouveau film d’Albert Serra, Pacifiction : Tourment sur les îles, a fait sensation et fut largement considéré comme l’objet le plus aventureux et sidérant de la compétition. Étrange perdition d’un haut-commissaire en Polynésie française sur fond de menace nucléaire, il a en tous cas largement éveillé notre curiosité, à défaut de stimuler celle du jury qui décidément se sera trompé sur toute la ligne…


Plan en plongée issu du film Trois mille ans à t'attendre sur Idris Elba, qui semble être englouti par des flammes ; il est torse nu sur un fond doré.

Trois mille ans à t’attendre

Sept ans après son chef-d’œuvre absolu, Mad Max : Fury Road (2015), George Miller était de retour à Cannes 2022, de nouveau Hors compétition. De quoi susciter une attente démesurée, particulièrement chez nous, bien que ce nouveau projet puisse paraître de loin plus mineur et curieux. C’est mal connaître l’esprit proliférant et l’inaltérable candeur de ce maître conteur qui nous livre là une nouvelle pièce majeure et, sans conteste, le plus beau film du festival, Trois mille ans à t’attendre.


Viggo Mortensen est allongé, porté par ce qui semble être des branches d'arbres ou des veines, dans un fond indéfini, baigné dans du rouge ; scène du film Les crimes du futur.

Les Crimes du Futur

Avec Les Crimes du Futur (2022) , David Cronenberg ne livre pas uniquement un film « testamentaire » ou de « synthèse » comme on a pu le lire ça et là, pas plus qu’il ne se répète, non, il continue de préciser de films en films, une filmographie parmi les plus riches et solides que le septième art nous ait donné d’explorer.


Les deux jumelles du film The Silent Twins sont dans un tunnel éclairé d'une étrange violette, elles observent la paroi sur leur gauche avec admiration.

The Silent Twins

Présenté dans la section Un Certain Regard lors du 75e Festival de Cannes, le troisième film de la réalisatrice polonaise Agnieszka Smoczynska s’attache à raconter la folle histoire des sœurs Gibbons, en se mettant au diapason de la psyché et de la folle créativité de ses héroïnes.