Kate Winslet en présidente, assise dans une salle luxueuse, les mains jointes, attentive ; derrière elle, cinq drapeaux du pays fictif de la série The Regime.

The Regime

Pour sa troisième incursion chez HBO après “Mildred Pierce” (Todd Haynes, 2011) et “Mare Of Easttown” (Brad Ingelsby, 2021), Kate Winslet frappe fort avec “Le Régime” (Will Tracy, 2024) qui n’est pas une anthologie de recettes minceur, mais un miroir dressé à nos régimes démocratiques vacillant.


Une arme dans la main droite, Eddie Murphy fait un rond avec les doigts de sa main gauche pour signifier "c'est OK" dans Le Flic de Beverly Hills ; à arrière-plan, le comptoir vide d'un bar très fourni en verres et en bouteilles.

Eddie Murphy, les deux versants de la colline

La sortie très prochaine du vieux serpent de mer “Le Flic de Beverly Hills : Axel F. “(Mark Molloy, 2024), sous pavillon Netflix, est l’occasion de se replonger dans la trilogie originale, symbole de la réussite éclatante puis la descente de son interprète principal, Eddie Murphy, mais aussi des outrances d’une époque et d’un duo de producteurs.


Les quatre loubards du film Brigade des Mœurs de Max Pecas, posent sur le motos armés, l'air provocateur, vêtus de leurs blousons noirs.

Brigade des Moeurs

Max Pécas. La simple évocation de ce nom pourrait faire fuir les plus téméraires des amateurs de bis, et fleure bon un cinéma qui ne s’encombrait pas de finesse et de savoir-faire. Avec Brigade des mœurs (1984), il tentait un virage entre deux gauloiseries, remis à l’honneur par une nouvelle édition signée Le Chat qui fume.


Gros plan sur le visage de Taila Ryder qui se regarde dans le miroir, avec un air méfiant, dans le film Sweet East.

The Sweet East

À force d’être continuellement pilonné de blockbusters, de mega-séries et d’actualités plus spectaculaires les unes que les autres, on a tendance à oublier que les États-Unis existent vraiment. Que de vrai.es personnes habitent, plus que le temps d’un film, dans ce pays qui ne cesse de se donner en spectacle au reste du monde. Des personnes sans univers à sauver, sans parcours de vie extraordinaire, sans super-pouvoir, dans un monde sans alien ni dragon, mais pas sans monstres. Et de temps en temps, des petits films à la magie insoupçonnée passent le voile atlantique pour nous ramener un peu de ce quotidien. The Sweet East (Sean Price Williams, 2024) est l’un de ces rares oiseaux migrateurs aux petites dents mordantes, qui vient nous offrir une piqûre de rappel sur la crise identitaire et idéologique que traverse actuellement ce pays. Nouvelles donc de cette usine à rêves qui ne fait plus rêver.


Le Successeur Marc André Grondin Xavier Legrand

[Entretien] Xavier Legrand, Spirale du Tragique

Après Jusqu’à la garde (2017), Xavier Legrand revient sept ans plus tard avec Le Successeur, deuxième volet d’une trilogie sur le patriarcat. Cette fois, le réalisateur nous livre une tragédie moderne et déterministe, un savant mélange d’Hitchcock et d’Euripide. Fais pas Genre à eu la chance de plonger dans cette descente aux enfers en sa compagnie.


Plan rapproché-épaule sur Allyson Ames, près d'un arbre à hauteur de ses branches, en noir et blanc, issu du film Incubus.

Incubus

Le beau travail éditorial du Chat qui fume n’est plus à prouver, mais la sortie d’Incubus (Leslie Stevens, 1966) rappelle à quel point leur démarche patrimoniale est aussi forte que nécessaire. En effet, l’éditeur français est à l’initiative de la restauration de ce film que l’on pensait disparu depuis des décennies…