The Jungle


Après le crocodile et le requin, c’est au tour d’une autre créature d’être la vedette du nouveau film d’horreur de l’australien Andrew Traucki. The Jungle est disponible depuis le 25 juin dernier en DVD, distribué par Wild Side.

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Monster munch

Andrew Traucki, vous le connaissez mais vous ne vous en souvenez juste pas. Vous avez vu Black Water (2007), vous avez vu The Reef (2010). Pas de grands films mémorables, non, mais des divertissements sympas qui se laissent regarder, même s’ils s’oublient finalement assez vite. Après avoir fait partie de l’aventure The ABCs of Death (2012) pour un segment qui, il faut le dire, n’avait rien à offrir (la vue à la première personne avec le surfeur, remember ?), l’espoir australien revient avec un nouveau film… en found footage. The Jungle, c’est l’histoire de Larry (Rupert Reid), un écolo qui part dans la jungle indonésienne thejungleaccompagné de son frère Ben – le caméraman, donc – pour retrouver la trace du léopard de Jan, animal rare et insaisissable. Mais dans la jungle, l’équipe est traquée par une bestiole étrange, invisible et mortelle, qui se fait un plaisir de bouffer des humains.

Si vous passez souvent par ici, vous savez déjà le peu d’intérêt que nous portons, tous autant que nous sommes, au film de found footage. Sauf quand celui-ci est une exception et est au-dessus du lot (The Bay, The Troll Hunter, Chronicle…). Seulement voilà, The Jungle est loin d’être au-dessus du lot. Toujours meilleur que Sx Tape (Bernard Rose, 2013), l’autre film en caméra embarquée sorti ces dernières semaines chez Wild Side, le film d’Andrew Traucki n’a pourtant pas grand-chose qui peut le sauver. On est face à un film des plus ennuyeux qui soient. Le postulat de base, vu un million de fois – une équipe part à la recherche de quelque chose dans la jungle, mais trouve quelque chose de totalement différent –, n’est même pas respecté puisqu’ils ne trouvent rien, et donc, il ne se passe rien. Et quand il semble se passer quelque chose, la caméra bouge dans tous les sens, si bien qu’il est impossible de comprendre quoi que ce soit. Il aurait pu y avoir du suspense, il aurait pu y avoir quelques moments frissonnants par-ci par-là. Il aurait pu y en avoir, ouais. Mais malheureusement, on se retrouve devant un film de 80 minutes réparti de cettethejungle manière : 75 minutes de vide et d’ennui profond, 2 minutes de tout ce qu’on attendait pendant tout le film, qui arrive en même temps et qui est mal filmé, 3 minutes de générique de fin.

En plus du manque de scénario et de la réalisation absolument gâchée – et par là, je veux dire que la qualité du film aurait été bien supérieure s’il ne s’agissait pas d’un found footage, car mine de rien, quelques bonnes idées sont là –, les deux héros sont absolument insupportables. Si les deux indonésiens, qui semblent d’ailleurs être les personnages les plus intéressants, ne font pas long feu (ou en tout cas, ne profitent pas d’une visibilité assez importante à l’écran), les deux australiens parviennent à être complètement détestables et cons comme des balais. À savoir que parmi ces deux australiens, le caméraman est inclus. Rupert Reid, qui est de tous les plans – les filles se souviendront de lui comme Declan de Hartley cœurs à vif –, manque cruellement de charisme même quand il a le dos tourné, ce qui n’arrange rien.

Ça peut arriver à tout le monde, Andrew Traucki s’est vautré en beauté pour son troisième long métrage. Il ne s’est jamais vraiment distingué par son talent ou par sa créativité, mais The Jungle reste quand même un film bien inférieur aux deux précédents, qui se distingue par son manque de tout. Mauvaise pioche pour cette fois-ci, Andy.


A propos de Valentin Maniglia

Amoureux du bis qui tâche, du gore qui fâche, de James Bond et des comédies musicales et romantiques. Parle 8 langues mortes. A bu le sang du Christ dans la Coupe de Feu. Idoles : Nicolas Cage, Jason Statham et Michel Delpech. Ennemis jurés : Luc Besson, Christophe Honoré et Sofia Coppola.

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