[Entretien] Reza Khatibi, l’oeil persan 1


C’est dans un petit bistrot parisien que nous avons rencontré Reza Khatibi autour d’une tasse de café, pour discuter de son film L’Enclave, un petit film de genre iranien dont nous vous avions déjà parlé au détour d’un article. L’occasion de discuter avec lui de choses et d’autres, du cinéma iranien, du cinéma de genre, et de l’art de la débrouille.

Reza Khatibi et son cadreur derrière la caméra sur un tournage.

© DR avec l’aimable autorisation de Reza Khatibi

Votre film L’Enclave est, on peut le dire, un véritable exercice de style, c’est un film de genre, entre le thriller fantastique et le cinéma d’épouvante. Je vais d’abord évoquer avec vous le cinéma de genre et vos influences. Lorsque l’on voit L’Enclave, on ressent votre amour pour ce cinéma. Les codes que vous exploitez ne sont pas sans rappeler certains films de George Romero et le cinéma de genre américain du début des années 70. Vous reconnaissez-vous dans ces influences ?

Je vais peut-être vous étonner mais personnellement j’avais en tête d’autres films, et surtout ceux de John Carpenter comme The Thing (1982) ou Assaut (1976). Même si ces films sont très différents de L’Enclave, ce que je voulais c’était réussir à recréer cette même atmosphère. Dans ces films, on a constamment peur mais on ne sait pas pourquoi. Dans Assaut par exemple, la peur vient essentiellement de l’ambiance, car quand on y songe on est du côté des gens sur-armés, qui doivent lutter contre des assiégeants qui ne le sont pas, mais qui n’ont peur de rien, comme des kamikazes. Je voulais réussir à intégrer cet aspect, cette peur de l’inconnu. C’est pour cela que par exemple, j’ai choisi de tourner mes scènes de forêt de jour et non pas la nuit. Car la forêt la nuit, c’est un cliché d’horreur, tout le monde a peur la nuit en forêt, c’est vu et revu. Je préférais jouer avec le fait que l’on soit rassuré – car on a tous été dans une forêt le jour – et qu’on déplace à l’intérieur de ce cadre familier des éléments inquiétants. Même si je n’ai pas réussi totalement à retranscrire à l’image ce que j’avais en tête, c’est en tout cas ce que j’ai essayé de faire : créer une ambiance quotidienne qui tend vers quelque chose de plus étrange.

Et le cinéma de genre en général est-il un pilier de votre cinéphilie personnelle ?

En fait je suis un cinéphile qui regarde tout, je ne m’arrête pas à un genre en particulier. Je crois que c’est important lorsque l’on fait – ou que l’on veut faire – du cinéma, de s’intéresser à tout ce qui se fait. Souvent dans les écoles de cinéma, on cloisonne l’esprit des jeunes seulement entre Godard, Hitchcock et Welles. Je reconnais leur importance en tant que piliers du cinéma, mais ils ne sont pas les seuls. D’un autre côté, beaucoup de jeunes de nos jours, vénèrent tout de Tarantino. Ils veulent faire comme lui, et tentent désespérément de le copier. Or, il ne faut pas oublier que Tarantino connaît par cœur tout Godard, Hitchcock, Welles ou Kurosawa. Tous les grands réalisateurs sont d’abord des cinéphiles ! Même dans les pires films, on peut parfois trouver quelque chose d’intéressant : un raccord ou un plan, dont on s’inspirera plus tard. Et au sein de ma propre filmographie, j’ai essayé de naviguer de genre en genre. Mon tout premier film était un film d’art et essai, mon second une comédie très “à l’anglaise”, L’Enclave, le troisième, un film d’épouvante fantastique et le prochain sera normalement un film pour enfants en 3D… J’essaie de chercher mon “genre”, mais je ne l’ai pas encore trouvé.

A quel degré le cinéma de votre pays vous a-t-il nourri? Je pense aux films de cinéastes comme Kiarostami, Farhadi, Panahi, Rasoulof , est-ce qu’ils vous inspirent ?

Pour tout vous dire je connais mal le cinéma iranien, car je suis parti du pays quand j’avais à peu près seize ans. Mais j’ai bien sûr vu les films principaux, les plus célèbres, et j’aime certains de ces films. Mais j’aime plus particulièrement le dernier film de Asghar Farhadi, Une séparation. C’est un cinéaste assez différent, je trouve qu’il essaie vraiment de faire du cinéma contrairement aux autres, qui font des films qui ne peuvent se tourner qu’en Iran. Les films d’Asghar Farhadi ont une universalité que n’ont pas la plupart des autres films iraniens. L’histoire d’Une séparation pourrait très bien se passer en France. Et même si le film dit beaucoup de choses sur la vie en Iran, il n’est pas dressé comme slogan politique. C’est beaucoup plus universel que ça : il fait du cinéma.

Vous parlez Français, vous vivez en France, à quel degré le cinéma Français a-t-il eu un impact sur vous ?

En fait je connaissais le cinéma français bien avant d’arriver en France. Quand j’étais gamin, à la télévision iranienne on ne passait que des films français, alors qu’aujourd’hui il n’y a presque plus que des films américains. J’ai grandi en voyant des films avec De Funès et Bourvil, je me rappelle aussi avoir été marqué par le film Les Diaboliques (1955) d’Henri-Georges Clouzot avec Michel Serrault, je devais n’avoir que sept ou huit ans. C’est un cinéma qui m’a façonné, car très jeune, je n’ai quasiment regardé que ça.

Jean Rollin, qui est l’un des précurseurs du film de genre français, réalisait le plus souvent avec peu de budget, et il disait que le manque d’argent le forçait à être créatif, est-ce que vous êtes de cet avis ?

Oui c’est tout à fait vrai, lorsque l’on fait du cinéma de genre on est obligé de composer avec un budget restreint, et être plus créatif. J’ai fait ce film avec peut-être 150 000 euros, ce qui n’est rien pour un long-métrage. Les acteurs sont des gens très connus en Iran, mais ils ont accepté de travailler pour pas grand chose, car ils croyaient en ce projet, et qu’il allait faire bouger les lignes dans le cinéma iranien. A l’époque où l’on a tourné, les caméras numériques n’étaient pas aussi performantes qu’aujourd’hui. On a tourné en DV, et sur notre caméra il était impossible d’avoir la profondeur de champ de l’image cinéma. Pour faire croire que nous avions cette profondeur de champ, et donner l’illusion des caméras 35, on a utilisé des techniques toutes bêtes : par exemple, dans les champs-contrechamps on plaçait nos acteurs à six ou sept mètres l’un de l’autre, et la caméra était elle-même très loin des acteurs. Cette distance exagérée créait une illusion de profondeur de champ et rendaient les premiers plans flous. Donc, oui, le manque de moyen mène forcément à imaginer des techniques comme celle-ci. Il fallait de toute façon se débrouiller avec ce que l’on avait.

D’un autre côté, vous ne tombez pas non plus dans une mise en scène trop télévisuelle, votre style n’est jamais réellement figé. Il y a autant des plans très larges, un peu à la Kiarostami  – ces sortes de panoramas de villages – que des plans très nerveux filmés à l’épaule, d’inspiration plus hollywoodienne. Aviez-vous des intentions particulières vis-à-vis de cette distorsion de style ?

Je n’ai pas fait ce film pour l’étranger, je l’ai fait pour l’Iran. C’était déjà le cas avec mon précédent film, dans lequel je récupérais des éléments de mise en scène de la comédie occidentale, principalement anglaise, pour en faire un mixage avec la culture de mon pays. Sur L’Enclave c’est la même chose, et justement puisque vous parlez de ces plans de villages, la manière dont ils sont filmés est très familière pour le public iranien, ils ont vu ça mille fois dans le cinéma de Kiarostami, mais pas seulement, c’est une manière de faire qui est assez généralisée en Iran. De fait, ça rassure le public, ils connaissent, ils se repèrent. Mais ce qui m’intéressait c’était justement de jouer avec le fait que ces images leur apparaîtraient familières, et que finalement, les choses étranges qui se passent autour perturbent leur tranquillité : ils se croyaient rassurés, et finalement non. J’ai pris des images quotidiennes que j’ai mêlées avec des choses totalement inconnues. Et cela passe aussi par ces principes de mise en scène plus occidentaux, auxquels les Iraniens sont très peu habitués, ou en tout cas, pas dans le cinéma iranien.

Il y a des utilisations vraiment remarquables de plans de grue, notamment sur un plan-séquence en plongée zénithale, où l’illusion de cinéma fonctionne à merveille. Comment avez-vous tourné cette scène qui est, je trouve, la scène la plus réussie du film. On a du mal a croire qu’elle est réalisée sans caméra 35mm…

On avait la grue pour seulement trois jours. Pour un tournage de cette envergure, normalement, on devrait l’avoir durant tout le tournage! Il faut ajouter à ça que la location prenait en compte le temps de transport, elle venait de Téhéran et nous, on tournait tout au nord de l’Iran; au final on l’a eue sur le tournage pour une journée et demie. Heureusement, on avait répété avant, sans la grue, et dès qu’on l’avait sur le tournage on l’a tournée seulement deux fois. On n’aurait pas eu le temps d’en faire une de plus.

C’est finalement une généralité, même en France, la plupart des films de genre se font avec très peu de moyens car ils ne trouvent que très rarement des financements.

Oui c’est le cas, mais ce qui est le plus étonnant, c’est que finalement, c’est l’un des cinémas qui fonctionnent le plus ! Quand vous allez au cinéma, qu’est-ce qui fait vendre des billets ? Les comédies et les films de genre ! Bien sûr, on pourra me dire que ce sont les américains qui surtout raflent les entrées, mais cela va de paire avec les moyens donnés au cinéma de genre aux Etats-Unis. Après, en France, il y a eu quand même des tentatives : je me souviens du film Maléfique (2002) qui a été fait avec très peu de moyens, qui était plutôt réussi, et qui avait bien marché en salle ! Mais je crois que les producteurs pensent réellement que les Américains sont et resteront les plus forts sur ce terrain-là, et donc ils ne veulent prendre aucun risque. C’est la même chose pour les films d’action d’ailleurs. C’est comme si on se disait que quoi qu’il arrive, en France ou ailleurs, tant qu’on est pas aux Etats-Unis, il est impossible d’être crédible sur ces terrains. Pourtant, lorsque l’on voit la mise en scène d’un des derniers films d’action français, A Bout Portant (Fred Cavayé, 2010), on est forcés de constater qu’avec dix fois moins d’argent, on est capable de faire des choses qui techniquement tiennent la route. En France, on peut le faire. C’est d’abord un manque de confiance des producteurs, qui sont persuadés que de toute façon, on se fera balayer par les Américains. Il faudrait qu’un film de genre ou un film d’action cartonne véritablement, pour que les producteurs suivent et commencent à financer ce genre de projets.

On peut voir toutefois que certains pays parviennent à consolider un cinéma de genre de qualité, je pense à l’Espagne qui est un vivier énorme.

Oui, les Espagnols sont très brillants pour ce cinéma, mais c’est aussi, justement, parce que les producteurs suivent davantage là-bas, sur ce terrain du film de genre. Je crois qu’il y’a un blocage plus général aussi, qui vient du public : la plupart des gens, lorsqu’ils sont devant un film d’action français, par exemple, quand le héros saute d’un balcon à un autre, vont immédiatement pouffer de rire en disant que ce n’est pas crédible. Mais quand Matt Damon saute du balcon, personne ne trouve ça dérangeant. On a habitué le public au cinéma américain, avec des héros américains. Jack Bauer a sauvé huit fois le monde, tandis qu’en France on ne trouverait pas crédible qu’un mec sauve Paris ne serait-ce qu’une seule fois !

L’esprit de débrouille est très à la mode, on le voit encore avec le succès de Donoma qui est vendu uniquement sur le fait qu’il a été fait avec 150 euros. C’est aussi l’une des conséquences du passage au numérique. Aujourd’hui, avec peu de moyens, on peut arriver à des choses très proches d’Hollywood. Dans le milieu du cinéma de genre qui peine à trouver des financements, pensez-vous que l’arrivée du numérique est une bonne nouvelle qui va aider l’auto-production ?

Maintenant c’est devenu beaucoup plus simple de faire ses films entre amis et d’avoir un résultat techniquement propre. Pour Donoma (Djinn Carrenard, 2011), je n’ai pas vu le film, mais j’aimerai bien savoir comment ils ont fait pour ne pas dépenser plus de 150 euros pour faire un long ! A mon avis c’est de la réclame, de la publicité… Ou bien peut-être qu’ils avaient déjà tout le matériel, mais prenez rien que l’ordinateur suffisamment puissant pour faire le montage, ça coûte plus de 1000 euros. Il faut le compter ça, même si on l’avait déjà acheté avant de faire le film… Maintenant je crois que le passage au numérique va faciliter l’émergence des talents, mais avoir un Canon 5D qui filme comme au cinéma ce n’est pas tout, l’important à mon sens c’est d’avoir une bonne idée. Dans la plupart de ce qui sort en ce moment, il n’y a plus d’idées. On fait tellement de films que finalement ça devient très rare les bons scénarios. Regardez par exemple, Le projet Blair Witch (Daniel Myrrick, 1999), tourné en vidéo, avec une image dégueulasse, en termes de mise en scène, on est d’accord, il n’y a rien dans le film ! Mais, voilà, ils avaient trouvé une superbe idée, ils l’ont tournée et ça a cartonné ! L’important c’est d’avoir une bonne idée, un bon scénario, pour le reste je pense que les gens s’en foutent si la qualité d’image est bonne ou non. Un autre exemple dans un autre genre, c’est Festen (Thomas Vinterberg, 1998) : la caméra bouge dans tous les sens, ça donne le tournis, c’est flou, et pourtant beaucoup de monde a adoré, car le scénario était brillant. Le public a l’habitude de toutes les formes, donc ce n’est plus vraiment la forme qui fait vendre un film, les gens sont prêt à tout voir du moment que c’est bien raconté.

Donc pour vous l’absence de cinéma de genre vient aussi du manque général d’idées ?

Du manque de confiance des producteurs, et du manque d’idées des réalisateurs. Mais pour le manque d’idées, c’est le cas pour l’ensemble du cinéma. Même dans les séries télévisées, finalement les personnages se ressemblent tous, tout se répète, se copie à l’infini. Dr. House, il ouvre la porte, il voit un malade, en deux secondes il décrit la maladie dont le type est atteint. Le Mentalist, il ouvre la porte, il voit un suspect, en deux secondes il découvre les agissements de l’assassin. Ils sont tous les deux célibataires, athées et malheureux: ce sont les mêmes personnages dans des fonctions différentes.

Revenons à L’Enclave, comment a-t-il été accueilli en Iran par le public ?

La peur a fonctionné car les spectateurs n’étaient pas habitués à ce genre d’ambiance pour les raisons déjà évoquées tout à l’heure. Le film a eu un bon succès public, en salles comme en vidéo. Dans les cinémas, les hommes sortaient des salles, parce que ça créait un malaise, mais les femmes restaient. C’est toujours comme ça avec les films d’épouvante, même en France, les femmes ont toujours moins peur que leurs maris!

Et à l’international? Je l’ai pour ma part découvert au Festival du Film d’Amiens, où il a eu un bon succès public, mais a-t-il été projeté dans d’autres festivals ?

Non, malheureusement, on n’a pas eu l’occasion de l’envoyer autre part. Il n’a été présenté qu’à Amiens et suite à cette projection on pensait prendre quelqu’un pour s’occuper de l’envoyer un peu partout mais on a finalement travaillé sur d’autres projets et l’idée s’est envolée.

Est-ce que l’on peut considérer L’Enclave comme le premier film de genre iranien ? Et deux ans après, est-ce que l’on peut dire qu’il a fait évoluer le cinéma Iranien ? En d’autres mots, L’Enclave a-t-il eu des petits frères ?

Oui et non. Il y a à peu près vingt ans, il y avait eu un film en particulier qui était jusqu’alors la seule référence du genre. Maintenant il y en a deux, il y a L’Enclave et l’autre, mais dans deux styles très différents. Il y a eu quelques films de genres qui sont sortis après L’Enclave, mais c’est surtout à la télévision que j’ai vraiment vu la différence: désormais ils ne diffusent que des histoires de ce type.

Un jeune Iranien qui souhaite devenir réalisateur ou travailler dans le cinéma peut-il aisément suivre des études en ce sens dans son pays ?

Oui il y en a énormément ! De ce côté là, c’est comme en France, mais évidemment on a un peu moins de production en Iran, quelque chose comme soixante-dix films par an. Malgré tout il y a beaucoup de premiers films chaque année – peut être vingt-cinq films sur soixante dix – mais le problème c’est que les équipes sont souvent composées de gens qui ont beaucoup trop d’expérience, et qui n’ont pas le goût du risque, ce qui n’est pas forcément une bonne chose. Ils ont du métier mais font toujours la même chose ! Moi j’essaie de travailler avec des jeunes, car les jeunes essaient de faire un peu bouger, d’innover.

Pensez-vous qu’on assiste à l’essor d’une nouvelle génération qui présage des jours heureux pour le futur cinéma persan ?

Oui, cette génération a un regard différent: ils connaissent à la fois le cinéma Iranien et le cinéma étranger, tandis que la génération précédente est restée figée dans le temps. Le cinéma iranien a besoin de ses jeunes pour évoluer, pour cela il doit s’inspirer un peu plus du cinéma mondial pour se renouveler.

Lors de votre passage à Amiens, vous aviez évoqué un projet que vous aviez en France, de mémoire, il s’agissait d’une histoire autour des routiers. Où en est ce projet ?

J’ai deux projets en cours en France, le premier est en écriture mais il y a encore beaucoup de travail, il me manque quelques rotules narratives pour que le spectateur n’ait pas de manque. C’est un film inspiré de l’univers de la BD et des comics, j’essaie de créer un personnage héroïque, un nouveau super-héros. C’est un film d’action, un peu philosophique, mais plus simple à réaliser que l’histoire avec les routiers car ça repose sur des codes du film d’action. Tandis que ce film sur les routiers, c’est un film choral, et je me sens pas encore prêt à le tourner, ça demande un autre travail qui ne repose pas sur des codes de genre et sur une équipe. Dans ce genre de films, tu n’es pas chef d’orchestre, c’est plus intimiste: c’est toi tout seul avec tes acteurs. C’est probablement plus casse-gueule, j’ai l’impression que pour cela il me faut plus d’expérience.

Et vous évoquiez tout à l’heure un projet de film pour enfants, tourné en 3D ?

Oui c’est un film qui devrait normalement être le premier film tourné en 3D en Iran, et pour l’Iran. C’est mon producteur, ici en France, qui va venir là bas avec une équipe française spécialisée là-dedans. On va le tourner avec des caméras 3D directement, il ne sera pas converti. C’est une comédie, avec des enfants qui foutent le bordel dans un mariage. Vu que c’est destiné à un public jeune, on va utiliser pas mal d’effets de jaillissements et d’objets qui sortent de l’écran.

Vous imaginez continuer votre carrière en France ou plutôt Iran ?

Peu importe, en soi, je n’ai pas de plan de carrière. En fait mon activité principale c’est écrire. Quand j’ai une idée je la couche sur le papier, et même si je sais que je ne pourrais pas réaliser la plupart de ces histoires, ce n’est pas grave. Donc voilà, j’aimerais pouvoir raconter des histoires avant tout. L’avantage avec le film sur le héros, c’est qu’on devrait normalement sortir une bande dessinée avant de faire le film.

Une sortie de L’Enclave en DVD en Europe est-elle d’actualité ?

En Iran il est sorti bien sûr, mais en France et en Europe nous n’avons pas encore eu de contacts. Mais si des distributeurs me lisent et sont intéressés pour sortir le film en DVD je reste ouvert à toutes les propositions, bien sûr !

Propos de Reza Khatibi
Receuillis par Joris Laquittant
Avec l’aide de Nicolas Dewit

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A propos de Joris Laquittant

Sorti diplômé du département Montage de la Fémis en 2017, Joris monte et réalise des films en parallèle de son activité de Rédacteur en Chef tyrannique sur Fais pas Genre (ou inversement). A noter aussi qu'il est éleveur d'un Mogwaï depuis 2021 et qu'il a été témoin du Rayon Bleu. Ses spécialités sont le cinéma de genre populaire des années 80/90 et tout spécialement la filmographie de Joe Dante, le cinéma de genre français et les films de monstres. Retrouvez la liste de ses articles sur letterboxd : https://boxd.it/sJxKY


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