The Descent (Part 2) 1


The Descent, premier du nom, s’était fait remarquer lors de sa sortie en salles en 2005. Le réalisateur Neil Marshall nous livrait là son deuxième film après Dog Soldiers. Rappel du pitch : une bande de copines partent faire de la spéléo au fond des grottes dans les Appalaches aux Etats-Unis. Seulement voilà, elles ne sont pas seules et vont devoir affronter des monstres atteints de cécité. Le concept peut paraître simpliste et pourtant notre ami Neil est parvenu à créer une atmosphère oppressante et à distiller une tension de plus en plus intense. Le film s’attardait aussi sur le mental des filles et nous pouvions assister à un retour aux instincts primaires, faisant ainsi de la dernière partie, un véritable survival ultra gore. Seulement voilà, comme tout succès qui se respecte, il est du devoir des maisons de production de démarrer une séquelle.

EN RAPPEL

Nous voilà donc en 2009. Note ami Neil a passé les commandes à Jon Harris et on pouvait bien se demander de quoi l’histoire allait parler. En effet, à la fin du premier épisode, le personnage principal, Sarah, reste enfermée dans la grotte. Or, surprise, la fin américaine n’est pas la même qu’en Europe. Dans cette version, une fin alternative a été créée et la vaillante Sarah parvient à se hisser hors de son calvaire. Le deuxième volet commence juste là où le premier s’arrête. Suite à la disparition des jeunes femmes, une équipe de secours est chargée de les retrouver. Pendant ce temps, Sarah fait sa réapparition et est transporté d’urgence à l’hôpital. Le bon sheriff du comté ne trouve pas de meilleure idée que de renvoyer Sarah au fond de la grotte pour les aider à retrouver les autres filles. Seulement voilà, Sarah est devenue amnésique et ne se souvient absolument de rien. Une nouvelle équipe est alors constituée et c’est reparti pour descendre au fond de la grotte et vous imaginez ce qui va se passer ensuite…

Mais malheureusement, là où le premier volet misait majoritairement sur l’ambiance, Jon Harris préfère s’attarder sur les effets gore, et néglige totalement l’atmosphère pesante qui faisait le charme du premier volet. Les moments d’effroi sont cantonnés à de brefs sursauts de temps en temps et les scènes gores sont assez drôles. Ainsi, on comprend l’utilité d’un spéléologue d’avoir une perceuse dans la trousse de survie grâce à une scène où l’œil d’un monstre est percé et où une magnifique giclée de sang se répand sur l’écran. On peut aussi ajouter celle de l’arrachage de bras à l’aide d’un piolet. Mais le film manque cruellement d’imagination. Certaines scènes sont intégralement copiées sur le premier épisode, ce qui montre que le réalisateur n’a même pas pris la peine de réfléchir à de nouvelles péripéties. N’oublions pas non plus les incohérences : vous en connaissez beaucoup vous, des caméras qui tiennent 48H sans que la batterie ne se vide d’un trait ??? Et puis surtout, pour on ne sait quelle raison, mais c’est la mode en ce moment, le scénariste s’est senti obligé d’incorporer des twists à l’histoire, rendant le récit encore plus invraisemblable. Ainsi – attention spoiler -, le personnage de June, morte dans le premier épisode, fait un come–back surprise pour filer un coup de main à sa copine Sarah pour aller dégommer du monstre.

Mais la scène anthologique de ce film est sans conteste celle où l’on découvre que les monstres font caca comme les humains. Sans intérêt scénaristique, cette scène n’en demeure pas moins un moment de franche rigolade. Pourtant, on peut y trouver un certain charme. Rappelons que ce film est à proscrire aux claustrophobes car 90% des scènes se déroulent sous terre dans l’obscurité totale. La violence qui se dégage des combats, l’obscurité permanente et le fait que pur une fois les filles sont plus fortes que les hommes sont des ingrédients qui permettent à ce Descent part two, d’être un bon film de divertissement à regarder entre potes un samedi soir.


A propos de Valentin Maniglia

Amoureux du bis qui tâche, du gore qui fâche, de James Bond et des comédies musicales et romantiques. Parle 8 langues mortes. A bu le sang du Christ dans la Coupe de Feu. Idoles : Nicolas Cage, Jason Statham et Michel Delpech. Ennemis jurés : Luc Besson, Christophe Honoré et Sofia Coppola.


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